Burn Out des professions de santé:
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Le Burn Out n’est pas la fatigue au travail |
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Le Burn Out évoque l’idée de combustion totale. |
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En français, on parle d’épuisement professionnel, voire de sujet « cramé ». |
Le Burn Out comprend : |
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Un épuisement professionnel, |
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Un épuisement émotionnel, |
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Le développement des attitudes négatives à l’égard des patients, |
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Une perte de l’estime de soi. |
Le Burn Out fait parler de lui. |
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Comme tout concept psychologique, il est populaire. |
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Comme tout concept psychologique, les médias l’ont transformé, élargi, dilué et perverti. |
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C’est devenu un mot sans relation avec le concept originel. |
Les travaux du Dr. TISSOT au XVIIIème siècle sur les pathologie mentales d’origine professionnelle. |
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1957 : apparition du concept de dépression, d’épuisement. |
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Années 60 : développement du concept de Burn Out |
Gestion de la relation thérapeutique. |
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On parle beaucoup des effets de la relation thérapeutique sur le patient et rarement sur le soignant. |
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Stress des professions d’aide. |
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Les études faites sur le milieu médical sont alarmantes (toxicomanie, alcoolisme, suicide, etc…) |
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L’espérance de vie d’une femme médecin aux Etats Unis est inférieure de 10 ans à celle de la population générale. |
« Si on agrandi le filet on attrape plus de poissons mais des espèces les plus diverses. » |
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Il y a nécessité concernant les rapports entre le stress et le travail, à limiter le champ du Burn Out aux risques de se noyer : |
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« le Burn Out est un syndrome d’épuisement physique et émotionnel qui conduit au développement d’une image de soi inadéquate, d’attitude négative au travail avec perte d’intérêt et de sentiments pour les patients. » |
L’épuisement émotionnel = |
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Sentiment de vide, fatigue, absence d’émotions, |
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Découragement, sentiment d’abandon ou d’impuissance, |
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Apathie, passivité, |
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Froideur, dureté, maîtrise absolue des affects. |
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Possibilité de réactions violentes et explosives. |
Lutte par l’hyperactivité stérile. |
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Surinvestissement et diminution du rendement. |
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Dénégation farouche des troubles. |
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Fuite des situations anxiogènes et notamment refus du contact avec le patient. |
Ce n’est pas une dépersonnalisation au sens psychotique du terme.
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Conduite de mise à distance avec oubli de rendez-vous, multiplication des pauses, bureaucratisation. |
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Généralisation de l’attitude négative avec :
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La dimension de déni est une lutte contre la dépression. |
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Le sujet résiste à accepter l’aide car il ne veut pas reconnaître les problèmes. |
Il y a en général perte de motivation, désinvestissement progressif. |
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Se manifestent aussi des sentiments d’échec, de culpabilité, d’angoisse et d’inutilité. |
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A ce stade apparaissent l’absentéisme, les changement d’orientation professionnelle, les demandes itératives de formation et tous les moyens d’évitement du contact avec le patient. |
Epuisement professionnel = processus insidieux avec différentes phases. |
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« Le Burn Out peut être quelque chose de temporaire comme un rhume, de plus sérieux comme une bronchopneumonie ou de terminal comme un cancer du poumon. » |
C’est un désillusionnement progressif en plusieurs étapes :
- Enthousiasme idéaliste avec hyperénergie et attente irréaliste,
- Suridentification avec les patients et dépense d’énergie inefficace.
- Période de stagnation avec réapparition d’un questionnement sur la satisfaction des besoins personnels.
- Interrogations sur l’efficacité du travail et la pertinence de sa valeur.
- Apathie avec frustration chronique, évitement des patients : phase de déshumanisation et apparition de symptômes dépressifs.
Le Burn Out persiste largement plus de 6 mois. |
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Le Burn Out est contagieux. |
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Une équipe hospitalière entière peut être « infectée » autour d’un individu en Burn Out |
Sensibilité des victimes du Burn Out à toute forme de maladie psychosomatique et psychofonctionnelle. |
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Abus médicamenteux, toxiques et alcoolisés. |
Irritabilité, angoisse, |
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Réactions paranoïaques de méfiance et de susceptibilité, |
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Troubles asthéniques, troubles de la concentration et de la mémoire, |
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Refus de communication et isolement familial, |
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Sentiment d’incompréhension de la part de l’entourage avec multiplication des conflits, |
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Développement de la suspicion et de la condescendance. |
Absentéisme, turn-over, |
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Augmentation du nombre d’accidents du travail, évitement des contact avec les patients, |
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Conduite iatrogène = sujet tabou mais important = « fracture déontologique » |
C’est la rencontre entre un contexte professionnel axé autour de la relation d’aide et des facteurs de personnalité. |
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Approche psychanalytique = centrée sur l’individu. |
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Approche psychosociale = centrée sur les organisations. |
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Cause individuelle ? |
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Le sexe : féminin +++ mais valorisation du travail féminin ? |
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L’âge : jeunesse = vulnérabilité |
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Charges familiales : mariage = protecteur… |
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Caractéristiques de l’emploi, niveau d’étude élevé = facteur de risque |
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Expérience professionnelle : période sensible entre la seconde et la sixième année de pratique. |
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Idéalisation = caractéristique du sujet inexpérimenté. |
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Burn Out = facteur de sélection. |
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Rareté des loisirs = facteur de risque +++ pour l’épuisement professionnel. |
Pour la majorité des auteurs, les éléments stressants ne sont pas la cause directe du Burn Out
Néanmoins, l’accumulation d’événements peut influer sur la survenue d’un Burn Out si
- le sujet ne les contrôle pas, |
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- l’événement modifie sa position sociale, |
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- l’événement est très chargé affectivement. |
Attention à l’attribution causale abusive !
« Le Burn Out est le deuil d’une impossible grande réussite » |
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Le candidat au Burn Out est exigeant vis-à-vis de lui-même, attaché à la réussite et à la reconnaissance personnelle. |
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Le candidat au Burn Out ne concilie pas vie équilibrée et idéal de dévouement excessif. |
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Cette image de soi grandiloquente est forgée en fonction de l’influence du milieu familial avec un désir de reconnaissance sociale qui répond au désir de reconnaissance parentale. |
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L’effort consacré au maintien de l’image idéale n’est pas imposé par le désir de l’individu mais bien par le regard des autres. |
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Donc, aucune activité ne pourra donner satisfaction à cause de ce désaccord fondamental. |
Malheureusement, la personnalité à risque de Burn Out est naturellement attirée par les professions d’aide.
quête immodérée d’un idéal altruiste, |
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besoin de reconnaissance, |
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besoin de répondre toujours aux besoins d’autrui. |
La vocation entraîne le Burn Out. |
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Le dévouement est une des caractéristiques principales touchant le soignant dans l’imagerie populaire. |
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Percée des séries médicales dans les médias. |
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L’image médiatique sublimée de la profession est un lourd fardeau pour le soignant. |
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Le public attend une conscience professionnelle sans faille et une disponibilité constante. |
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La culpabilité pour le médecin de ne pas se conformer à cet idéal est énorme. |
Motivation banale et consciente : l’humanitaire |
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Motivations réelles et inconscientes :
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Désir latent de garder des patients dans un état de dépendance… |
Stratégie d’adaptation ne veut pas dire stratégie efficace. |
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La stratégie peut aggraver l’inadaptabilité du sujet à son environnement.
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Isolation du patient et de sa maladie. |
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Passage à l’acte avec activisme et acharnement thérapeutique. |
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Anonymat et évitement de la relation patient-thérapeute. |
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Evitement des situations anxiogènes (exemple : patient incurable). |
Malheureusement en désuétude… |
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Expression collective des problèmes. |
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Idéologie collective défensive (corporatisme) |
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Exutoires ritualisés à l’angoisse. (exemple : bizutage). |
Exigences physiques du travail. |
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Rythme de travail, perturbations du sommeil. |
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Charge de travail. |
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Hyper-technicité des soins. |
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Interruption dans les tâches. |
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Conflits de rôles : le sujet est amené à accomplir des tâches qu’il ne veut pas exécuter. |
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Ambiguïté de rôles = mauvaise définition des tâches. |
Soins =
ingratitude, agressivité, angoisse des patients, |
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confrontation à la mort, |
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culpabilité de l’impuissance, |
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échec par rapport au culte de la jeunesse. |
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échec dans l’éradication de la douleur, |
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confrontation avec les proches. |
Mesures préventives ou curatives. |
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Mesures individuelles ou organisationnelles. |
Gestion du stress
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Méthode pharmacologique (+/-) |
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Groupe de parole +++ |
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Approche psychothérapique individuelle à visée didactique. |
Diminution des contraintes physiques. |
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Diminution des nuisances sonores. |
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Mise en place d’un tutorat pour les jeunes médecins. |
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Aménagement des temps de repos. |
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Possibilité de congés mobiles. |
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Instauration de journées de formation. |
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