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La peste de Londres en 1665
présenté par Michel Chillot Londres connut une épidémie de peste en 1665. Le journal de Samuel Pepys nous offre un témoignage direct et unique de la vie dans la capitale britannique plongée dans la maladie. Samuel Pepys (1633-1703) est issu d’une famille de la petite bourgeoisie. Il fit ses études au Magdalene College de Cambridge. Un cousin de son père (Edward Montagu) conseiller de Cromwell, l’engagea comme secrétaire. A la chute de Cromwell en 1659, il participe à la restauration de la monarchie en faisant revenir de Hollande le roi Charles II, ce qui lui valut d’obtenir un poste très important dans les affaires maritimes. Il développa la capacité navale de son pays et obtint le poste de secrétaire de l’amirauté. Il siégea au parlement. Il tomba en disgrâce en 1679 après avoir été injustement impliqué dans une affaire d’assassinat. Il reprit des fonctions en 1684. Il fut président de l’académie des sciences de 1684 à 1685. Il abandonna la politique en 1689. Il tint son journal de 1660 (il est âgé de 27 ans) à 1669. Pour le garder secret, il l’écrivit dans un langage codé connu sous le nom de tachygraphie, une forme de sténographie. Son récit couvre la première partie de la Restauration qui fait suite au régime puritain et austère de Cromwell (interdiction des plaisirs publics, obligation de passer le dimanche en famille à chanter des cantiques). Avec l’arrivée de Charles II, tous les divertissements proscrits seront rétablis, souvent avec excès. Samuel Pepys nous livre un témoignage inestimable sur cette époque. Le récit de l’épidémie de peste débute le 7 juillet 1665:
Le lendemain le mot terrible est prononcé:
Le 10 juin:
La peuple de Londres se prépare à l’exode:
Samuel Pepys continue cependant à travailler à ses affaires tout se préparant au pire:
Le 5 juillet, Pepys prend la décision de mettre sa femme à l’abri:
Lui décide de rester à Londres pour s’occuper de ses affaires. L’épidémie de peste flambe:
Samuel Pepys se résout finalement à quitter Londres après une longue hésitation:
La peste s’étend à tout le royaume. Pepys nous peint un tableau apocalyptique de la capitale:
Pourtant, Samuel Pepys continue à vivre normalement: travail à son bureau, soirées passées chez ses amis et visite à sa femme:
Cette période est même particulièrement faste pour lui:
En août, Samuel Pepys songe à rejoindre son épouse: "dans l’après-midi, j’ai envoyé mon domestique à Woolwich avec une partie de mes affaires, dans l’intention de m’y installer tout à fait" (28 août). Au mois d’octobre, l’épidémie semble reculer:
L’année 1665 se termine sur une note d’optimisme: la peste décroît et "les boutiques commencent à rouvrir". Pepys nous rappelle toutefois le désastre humain qu’a causé l’épidémie:
L’épidémie se termine au début de l’année 1666:
Le journal de Samuel Pepys nous permet de suivre l’évolution de l’épidémie de peste à Londres en 1665 tout en nous peignant les mœurs de la société anglaise du XVII° siècle. Bref, un témoignage sans équivalent sur ce site voir aussi:
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