Le mot du trésorier 

 

Dr Bernard RENAULD
Trésorier de l'AMMPPU  
 

 

De la monnaie sonnante et trébuchante

Encore un article consacré à l'argent ! Mais de quoi vouliez-vous qu'un trésorier vous parle ? Permettez, pour changer un peu de registre que je vous entretienne surtout d'histoire…

Matérialisé plutôt aujourd'hui par du papier-monnaie, un chèque, un virement bancaire ou une transaction par carte bleue, nos modes de paiement se sont modernisés. La monnaie " sonnante et trébuchante " s'est aujourd'hui bien éloignée de nous; elle ne représente plus à nos yeux que la petite ferraille qui alourdit nos poches et porte-monnaie, alors que sous l'Ancien régime, les pièces - en métal plus ou moins précieux - permettaient d'effectuer toutes les transactions.

Notre monnaie, en ces temps anciens, était la livre, avec toutes ses sus et sous-divisions (approximativement et pour simplifier : 1 louis d'or = 4 écus = 14 livres = 500 sols (ou sous) = 2000 liards = 6000 deniers). Il est intéressant de remarquer que les Révolutionnaires ont attendu 1795, soit environ 3 ans après la proclamation de la Première république, pour se rendre compte que tous les symboles de l'Ancien régime avaient été rayés…. sauf le nom de la monnaie. Nos brillants politiciens de l'époque ont beaucoup réfléchi pour dénommer notre monnaie nationale : il fallait trouver un nom fortement symbolique, évoquant la fin du joug supporté par le peuple français jusqu'à la Révolution ! Le vocable " franc " s'imposa, pas du tout à cause du nom de notre pays, la France, mais plutôt à cause d'une des significations de l'adjectif " franc ", c'est-à-dire ici " libre " (on affranchissait les esclaves).
Le franc resta notre monnaie jusqu'au 17 février 2002, après avoir fait quelques petits frères (belge, suisse, CFA…). Depuis cette date, l'euro l'a remplacé et, après 6 années d'utilisation, commence à estomper le souvenir du franc dans nos mémoires : on perd progressivement le besoin, avant chaque transaction, de faire la conversion pour se rendre compte de la valeur relative du bien qu'on est sur le point d'acheter…

Parlons quand même quelques instants de l'AMMPPU ! La cotisation annuelle pour 2008 est de 852,74 F, pardon - je voulais dire 130 €. Les esprits pointilleux ne manqueront pas de me faire remarquer que cette cotisation a encore augmenté. C'est vrai ; cette augmentation s'est imposée en raison d'une harmonisation progressive du montant des cotisations dans les 4 départements lorrains, et également du fait de la nouvelle rétrocession de 20€ par cotisant à notre instance nationale, l'UNAFORMEC, rétrocession élevée dans l'absolu mais utile et inévitable si nous voulons bénéficier des séminaires nationaux labellisés UNAFORMEC. Je vous remercie une nouvelle fois pour votre soutien, l'AMMPPU pouvant, grâce à vos cotisations et à son secrétariat de haute qualité, vous proposer un service de grand professionnalisme.

Encore un mot d'histoire, ou plutôt d'étymologie, pour conclure ce petit article : pourquoi parlait-t-on de monnaie " sonnante et trébuchante "? Pour l'adjectif " sonnante ", l'explication est facile : les pièces placées dans les bourses cliquetaient au gré de la marche et des mouvements de leur propriétaire. Pour l'adjectif " trébuchante ", l'explication est plus difficile : les pièces, et principalement celles en métal précieux, n'avaient pas cours selon leur valeur faciale mais plutôt selon leur poids. Une pièce neuve avait une bonne valeur, alors qu'une vieille pièce usée avait perdu une partie de son poids, et donc de sa valeur ; pour peser les pièces, et donc s'assurer de leur juste valeur, on avait recours à une petite balance à plateaux longtemps utilisée par les orfèvres et les lapidaires qui s'appelait… un trébuchet ! Une pièce trébuchante était donc celle qui avait satisfait à la pesée du trébuchet, et qui avait une bonne valeur, CQFD.

Ne trébuchez pas après cette petite révélation historique et étymologique, gardez le pied ferme et le regard fixé en direction de nos réunions de FMC, dont vous choisirez librement les sujets en fonction de vos centres d'intérêt, en essayant d'oublier le trop long et douloureux feuilleton des " points obligatoires " que beaucoup ont trouvé lassant et je partage leur avis !

Je vous souhaite une année de formation studieuse et enrichissante.

 

 

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