Kernig et Brudzinski
Précédente ] Accueil ] Remonter ] Suivante ]

 

Signe Kernig et signe de Brudzinski

 

Lorsque la flexion de la tête en avant est douloureuse voire impossible, alors que la flexion latérale reste facile (contrairement à un torticolis) nous sommes en présence d'une raideur de la nuque

Devant une raideur de nuque, lorsqu'une méningite est suspectée (contexte infectieux, céphalées en casque, vomissements en jet, constipation,  photophobie), il convient de rechercher deux signes caractéristiques de l'irritation méningée: 
 

 

Le signe de KERNIG

 Wladimir Kernig, russe 1882

Le signe de BRUDZINSKI

 Joseph Brudzinski, polonais, 1894-1917

 
 
correspond à l'impossibilité de s'asseoir sans fléchir les jambes: 

toute tentative de passage du décubitus dorsal à la position assise s'accompagne d'un fléchissement invincible et douloureux des genoux

la manoeuvre peut également se faire en priant le malade de s'asseoir: il ne peut le faire qu'en fléchissant les genoux et toute tentative d'extension de ceux ci provoque la même douleur et rencontre la même résistance. 

 
La flexion de la nuque provoque la flexion des jambes: 

sur un malade en décubitus dorsal, toute tentative de flexion du cou s'accompagne d'une flexion et d'une adduction automatique des cuisses

+ Le réflexe contro-latéral de Brudzinski

Sur un patient en décubitus, on fléchit fortement la jambe et la cuisse d'un côté.

Normalement, cette manœuvre provoque un mouvement de flexion de l'autre membre.(réflexe identique)

En cas de méningite, cette manœuvre provoque un mouvement d'extension de l'autre membre.(réflexe réciproque)

 

Chez l’adulte, les signes de Kernig, de Brudzinski et la raideur de nuque ont une mauvaise sensibilité. 
La triade « fièvre, raideur de nuque et altération de la conscience » a une sensibilité d’environ 45 % pour le diagnostic de méningite bactérienne communautaire.
Parmi les signes suivants, 95% des patients atteints de méningite bactérienne ont au moins 2 de ces 4 signes : 

céphalées, 
fièvre, 
raideur de nuque, 
altération de la conscience. L

La triade classique est plus fréquente lors des méningites à pneumocoque qu’à méningocoque. 
Des signes cutanés, essentiellement un purpura, évoquent un méningocoque.

Ref: 17e Conférence de Consensus en Thérapeutique Anti-infectieuse Prise en charge des méningites bactériennes aiguës communautaires (à l’exclusion du nouveau-né) Mercredi 19 novembre 2008 

 

Le cas particulier de la méningite du nourrisson.

Le diagnostic est difficile car les signes sont trompeurs.
En présence de modification du comportement, de pleurs inhabituels ou d'un teint gris ou pâle, il faut être en alerte.

La raideur de nuque est remplacée par une nuque molle (mais avec un signe de Brudzinski souvent présent)

[Cette question est bien détaillée dans la conf. de Consensus ref. ci dessus.]

Dans quelles affections peut on rencontrer un signe de Kernig positif? 

 

Méningites 

Grippe

Listériose

Cryptococcose

Méningite tuberculeuse

Maladie de Behçet

Leptospirose

Gayet_Wernicke (Encéphalop_)

Porphyries

Maladie périodique

Maladie de Lyme

Méningo Encéphalite Amibienne

Fièvre récurrente à poux

Angiostrongylose

Accès pernicieux

Maladie de Chagas

Fièvre jaune

Fièvre à phlébotomes

Arboviroses autochtones

etc...

 

 

retour index séméiologie

 

plan du site AMMPPU

accueil AMMPPU

AMMPPU
6 Quai Paul Wiltzer 57000 METZ
Tél : 03 87 31 98 98
Fax 03 87 32 07 14
email:

un lien rompu? un oubli? une erreur? une coquille? pensez à le 
Sauf mention contraire, ce document est la propriété exclusive de son auteur
 et ne peut être en aucun cas diffusé sur quelque support que ce soit
 (web, messagerie électronique, papier, etc.) sans autorisation préalable.
La reproduction comme l'impression en sont réservées à un usage personnel.