Forschheimer et Koplick
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Signe de Forschheimer

 

il s'agit de la présence taches rougeâtres ou de pétéchies sur le voile du palais le 1° jour de la rubéole

Ce signe n'est pas spécifique de la rubéole.

Ce petit signe peut rendre service car l'exanthème (maculeux au début et descendant)  peut évoquer la rougeole le 1° jour, la scarlatine de 2° jour et prendre un aspect polymorphe le 3°jour avant une desquamation furfuracée.

La fièvre légère lorsqu'elle existe, des arthralgies (surtout chez l'adulte) et surtout les adénopathies occipitales, rétro auriculaires et cervicales postérieures mettent sur la voie. Elle peuvent précéder l'exanthème d'une semaine et durer plusieurs semaines.

Rubéole : le diagnostic clinique est faux 3 fois sur 4

En 1985, le Lancet a publié une étude du département de microbiologie du King's Collège Hospital de Londres qui s'interrogeait sur le nombre de fois où nous nous trompons quand nous diagnostiquons une rubéole sur la seule clinique. 

Entre janvier 1983 et mars 1984, sur 164 patients chez qui un diagnostic de rubéole avait été posé cliniquement, il réalisèrent 232 sérologies qui confirmèrent le diagnostic dans 39 cas (24%). Un HPV a été isolé dans 13 cas L'étude ne dit pas quelle était le diagnostic dans les 112 autres cas. L'human parvovirus est responsable de manifestations cliniques très proches de celles de la rubéole (éruption maculo papuleuse accompagnée d'arthralgie ou d'arthrite) mais d'après cette étude, les arthralgies seraient plus fréquentes au cours des infections à virus HPV tandis que les adénopathies seraient plus fréquemment retrouvées en cas de rubéole. 

Ainsi donc, le diagnostic de rubéole porté par la seule clinique est faux 3 fois sur 4. Et si l'on utilise le laboratoire, il semble qu'on ne débouche sur aucun diagnostic dans 2/3 des cas.

Cependant la revue Prescrire (n° 55 de mai 1986) notait à propos de cette étude que le mode de recrutement des patients introduisait un biais de sélection important : les sérologies virales étaient demandées surtout chez les femmes en âge de procréer (98 sujets de cette étude, soit 60, sont des femmes de plus de 15 ans, 31 parmi elles étaient enceintes). Ces chiffres ne peuvent donc pas être extrapolés à l'ensemble de la population mais ils n'en gardent pas moins beaucoup de valeur.

 

Signe de Koplick

il s'agit de la présence de papules ponctiformes blanc bleuâtres sur une base érythémateuse qui apparaissent sur la muqueuse buccale en regard de la 1° molaire, 2 jours avant l'apparition de l'exanthème de la rougeole et disparaissant en 3 jours.

Ce signe est pathognomonique de la rougeole qui constitue un exemple de signe spécifique à 100%, il n'y a jamais de signe de Koplick chez un patient qui n'a pas le rougeole.

Henry Koplik (1858-1927) était un pédiatre new-yorkais qui a décrit ce signe en  1896. Il a par ailleurs objectivé la responsabilité de la bactérie bordetella pertussis dans la coqueluche et il a créé le premier centre de distribution de lait pour les enfants pauvres aux États-Unis.

 

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