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Signe Tinel
Généralement étudié dans le cadre du diagnostic du syndrome du canal carpien, le signe de Tinel consiste à percuter le poignet, déclenchant des paresthésies qui remontent dans le bras et irradient vers les doigts. Plus généralement, il consiste à percuter un nerf périphérique et à observer une sensation de fourmillement dans la partie distale du membre correspondant, témoignant d'une atteinte ou d'un début de régénérescence de ce nerf. Par exemple dans le diagnostic des névromes, la percussion (Tinel) est électivement douloureuse alors que la percussion plus distale ne provoque pas la douleur (différence avec la repousse nerveuse) et les douleurs provoquées par l’examen reproduisent les douleurs habituellement ressenties par le patient.
Conduite diagnostique dans le canal carpien:symptômes fonctionnels:
tests de provocation
Les tests cliniques (le signe de Tinel et le test de Phalen) donnent très souvent lieu à de faux résultats négatifs ou positifs.
Diagnostics différentiels
C.A.T.
Tinel et l'HTATinel ne se cantonne pas au poignet et s' intéresse beaucoup au sympathique et au système nerveux végétatif. En 1922, il publie une histoire d'HTA paroxystique due à un phéochromocytome.
On a alors pensé par analogie que bon nombre d'HTA étaient liées à une hypertonie sympathique ce qui a conduit au traitement chirurgical des HTA par résection du splanchnique et du sympathique dorsal (Pett 1933) puis dorso-lombaire (Smithwick 1940) Cushing attire aussi l'attention sur la surrénale lors de la description de son syndrome en 1932 (HTA liée en fait à l'hypercortisolisme) puis Conn en 1955 lorsqu'il isole l'hyperaldostéronisme primaire du à certains adénomes surrénaliens. Quelques mots de biographieJules Tinel 1879-1952 est né dans une famille de médecins depuis 4 générations. Il commence ses études de médecine à Rouen et son internat à Paris où il bénéficie de quelques pointures parmi ses enseignants:
Netter l'initie à l'ana-path et c'est Déjerine qui le décide à devenir neurologue. Chef de clinique en 1911, il devient chef de laboratoire en 1913 et pendant la 1° guerre il dirige le centre neurologique du Mans. Après la guerre il s'intéresse aux aspects psychosomatiques de la médecine et exerce à La Rochefoucauld en Charente de 1922 à 36 avant de rejoindre Beaujon où il travaille jusqu'en 40. Pendant la seconde guerre mondiale il participe activement à la résistance et est malheureusement emprisonné alors que son fils Jacques est tué par les Nazis dans le camp de la mort de Dora (près de Buchenwald). A sa retraite en 1945 il continue à travailler à l'hôpital Boucicaut et meurt d'un IDM? à 73 ans. Référence:La recommandation de septembre 1997 "Stratégie des examens paracliniques et indications thérapeutiques dans le syndrome du canal carpien" n'est plus disponible en ligne sur le site de l'HAS mais peut être consulté sur le site de LORFORMEC.
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