Il y a trois ans, je vous proposais une analyse des textes réglementant la FMC : on nous demandait de réunir sur 5 ans 150 crédits, à compter de la mise en place du Conseil Régional de FMC, et 100 crédits au titre de l’EPP. C’était une obligation, mais ça avait l’avantage d’être clair.
Il y a deux ans, je vous commentais une nouvelle donne : tout avait été changé d’un trait de plume (ministériel, quand même) : puisqu’il n’y avait plus de Conseils Régionaux de FMC, il n’était plus possible de faire devant eux la preuve de son assiduité. Mais l’obligation d’Évaluation des Pratiques demeurait. Ça réduisait les obligations, mais on savait ce qu’il restait à faire.
L’année dernière, je trouvais amusant de lire les promesses faites aux médecins pour qu’ils assistent à une soirée, un congrès, un séminaire de FMC. Les labos excellaient dans ces propositions, mais ils n’étaient pas les seuls : les officines de FMC, ayant pignon sur rue n’hésitaient pas à sortir l’argument fatal : et 4 crédits pour ma soirée ! Et 16 crédits pour mon séminaire ! Et 4 crédits par demi – journée au 3ème congrès de la médecine générale à Nice Acropolis !
Toutes les officines se laissaient aller à ce petit jeu, pour le moins « border line » au niveau de l’honnêteté intellectuelle, y compris notre « maison mère », l’Unaformec, alors qu’il suffisait pour mesurer la « contre-vérité » de se demander où on allait les faire enregistrer, ces crédits FMC ?
Cette année, tout laisse à penser que beaucoup ont enfin compris : finies les promesses de « crédits » (juste des attestations de présence, au cas où..), mais aussi finie la crainte du gendarme : les audits ne font plus recette, les cotisants des associations de FMC diminuent. En définitive : tout rentre dans l’ordre. Fin de l’histoire !
Dr Jean Michel MARTY
Secrétaire Général